Victor Vescovo, un explorateur de l’océan sans précédent, s’est plongé 17 fois dans les profondeurs de l’océan atteignant jusqu’à 11 kilomètres pour explorer le monde caché qui s’y trouve.
Notre planète est composée d’environ 70% d’eau, dont 75% du fond marin reste inexploré et seulement environ 5% a été soigneusement étudié. Chaque tranchée dans l’abysse a sa propre caractéristique et abrite des êtres vivants uniques.
Malgré les nombreux défis terrestres, Vescovo souligne l’importance de l’océan pour le climat et la nécessité d’explorer davantage les profondeurs marines. Il répond aux critiques qui qualifient ces coûteuses expéditions sous-marines de projets de vanité pour les millionnaires. Selon lui, ces expéditions sont nécessaires pour illustrer les réalisations possibles et stimuler les progrès dans d’autres domaines tels que la médecine et la production d’énergie.
Vescovo soutient la nécessité de transformer la définition de la “recherche océanique” par les Nations Unies, d’assurer le financement pour la cartographie du fond marin et de promouvoir la recherche fondamentale dans les domaines des matériaux, de la physique et de la chimie.
Parmi tous les endroits qu’il a visités lors de ses aventures, le Massif Vinson, le plus haut sommet de l’Antarctique, est son préféré. Préparer une telle expédition nécessite une planification minutieuse et une obsession du détail. De plus, Vescovo est fasciné par les projets qui lancent des sondes innovantes dans le permafrost pour y découvrir de la vie.
Vescovo collabore avec Omega, une marque de montres, car une montre analogique est obligatoire à bord des sous-marins. Un élément exceptionnel de son équipement technique est un système de cartographie sonar détaillé qui peut être utilisé à une profondeur de 11 000 mètres.
L’explorateur partage ses réflexions sur la gestion du danger et la nécessité de minimiser les risques. Il revient sur la catastrophe du “Titan”, pendant laquelle il a perdu deux amis. Vescovo parle de ce qu’il a appris dans les hauteurs et les profondeurs extrêmes et trace des parallèles avec les situations quotidiennes.
Il ne pense pas beaucoup à son héritage, mais il veut être rappelé comme celui qui repoussa les limites et ouvrit de nouvelles voies technologiques. Enfant, il était un lecteur avide de livres de science-fiction et d’aventure. À son jeune moi, il recommande de passer plus de temps en famille et d’adopter des chiens plus tôt.